Quel est le point commun entre les mots amour, délice et orgue ?

Eh bien, bizarrerie de la langue française, ces mots sont masculins au singulier et féminins au pluriel !
Pour le mot amour, le pluriel féminin donne une valeur emphatique, mais certains écrivains préfèrent conserver le masculin (Stendhal ou Gérard de Nerval par exemple).
Serge Gainsbourg a opté pour le féminin avec son titre « Les amours perdues ».
Le mot délice a connu les deux genres au pluriel jusqu’au XVIe siècle.
Aujourd’hui, il est féminin au pluriel sauf après « un des », « un de », « le plus grand des ».
Exemple : un des plus grands délices.
Le meilleur pour la fin : le cas de l’orgue, plus compliqué.
Au pluriel, il est féminin lorsqu’il désigne un seul instrument, notamment dans l’expression « grandes orgues ».
« Car M. Dorval habitait Rouen, où il tenait à Saint-Ouen les grandes orgues que venait de livrer Cavaillé-Coll. » (Si le grain ne meurt, A. Gide, 1924)
Il reste masculin lorsqu’il s’agit d’un véritable pluriel.
Exemple : Les orgues de ces trois églises sont neufs.
Le saviez-vous ?
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Céline
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