
Cette phrase comporte plusieurs difficultés.
Lorsque je l’ai postée sur les réseaux sociaux, nombre de participants au jeu ont hésité sur « tout », suivi d’un adjectif féminin. Fallait-il écrire « toute » ? Eh bien, l’adverbe « tout » s’accorde en genre et en nombre, uniquement devant un adjectif féminin commençant par une consonne (concernant le h, seulement s’il est aspiré). L’adjectif « essoufflée » commençant par une voyelle, « tout » devait bien rester invariable dans cette phrase.
Venons-en au halètement et justement, à ce fameux h. S’agit-il d’un h aspiré ou d’un h muet ? Il convient de dire le halètement et non l’halètement. Le verbe haleter commence donc bien par un h aspiré, devant lequel la liaison et l’élision sont interdites.
Il n’y a pas véritablement de règle pour savoir si un h est aspiré ou non. Pour certains mots, courants, nous le savons instinctivement : haricot, hérisson, hublot, hurlement… Pour d’autres, il est parfois nécessaire de vérifier dans les dictionnaires. En effet, certains ouvrages signalent les mots qui commencent par un h aspiré avec un astérisque.
Enfin, attardons-nous sur la construction un peu bancale de la phrase. En effet, le fait de faire suivre « colline » de « tout essoufflée » peut prêter à confusion et s’apparenter à une anacoluthe (rupture dans la construction syntaxique d’une phrase). Dans ce cas, le travail du correcteur peut contribuer à l’amélioration de la phrase.
La phrase proposée pourrait être réécrite ainsi : « Tout essoufflée, en arrivant en haut de la colline, je halète en me tenant les côtes. »